Des marchés plus forts que la pandémie !
Les marchés n’ont d’yeux que pour le futur et semblent faire fi de l’évolution de la pandémie à travers le monde. Ainsi, depuis un an, les plans d’aide et/ou de relance de l’activité économique et l’indéfectible soutien des Banques Centrales rassurent, sans faiblir, les investisseurs. la réussite des campagnes de vaccination en Grande Bretagne et aux USA et le contrôle de l’épidémie en Chine les confortent encore plus. Oui, le coronavirus sera progressivement dompté, et oui, il y aura un véritable après.
Cela explique aussi que la déconnection entre des bourses mondiales, aujourd’hui en plein boom, et des économies encore convalescentes, à l’exception des deux principaux moteurs que sont la Chine et les États-Unis, ne soit pas un problème ; pas plus que les niveaux élevés des valorisations des actifs risqués. Notamment celles des actions qui sont protégées par, la hausse des taux d’intérêt qui reste contenue, la forte croissance des résultats attendus en 2021 et 2022 qui ramènera les P/E 12m Fw sur des niveaux moins élevés et enfin, par le fait que des valorisations élevées n’ont jamais pu déclencher une correction des marchés.
Bien sûr, ce scénario comporte des risques. En premier lieu, le retour à une vie normale, que ce soit celle des populations ou des marchés, est totalement dépendant du succès de la vaccination. Aurons-nous atteint l’immunité et donc une sortie de crise à la fin de l’été comme chacun l’attend ? Par ailleurs, il est aussi dépendant des politiques car, pour retrouver la vie d’avant, il faut aussi que les Banques Centrales et les gouvernements maintiennent des politiques monétaires accommodantes et des politiques budgétaires généreuses. Enfin, il est aussi indispensable que les tensions géopolitiques et commerciales s’apaisent afin de redonner de la fluidité aux chaines de production.
Pratiquement, pour nos portefeuilles, le changement structurel en cours (Reflation Trade ou encore rotation sectorielle) observé sur les marchés se poursuivant, nous préconisons une allocation adaptée. Nous maintenons une légère surpondération des actions, notamment des américaines, et européennes et une faible sous-exposition des actions émergentes et japonaises.
En revanche, nous sommes plus réservés sur les perspectives des obligations, compte tenu de leur valorisation et de leur faible potentiel de reprise. Nous maintenons donc une sous-exposition de cette poche. Par catégorie, nous restons neutres sur les obligations souveraines En revanche nous sommes plus positifs sur les obligations indexées américaines et celles des entreprises notées HY et IG européennes. Par ailleurs nous maintenons une faible position sur les obligations convertibles.
Achevé de rédiger le 22/04/2021