Croissance
- La croissance aux États‑Unis résiste grâce à une bonne tenue de l’investissement des entreprises, de la consommation et des plans d’infrastructure et de transition énergétique.
- En zone euro, la croissance devrait se stabiliser, puis rebondir au deuxième semestre. Nous privilégions une allocation positive.
- En Chine, la reprise de l’économie chinoise s’est avérée en deçà des attentes.
Après une année 2023 caractérisée par une période de réajustement, nous anticipons une amélioration progressive de la conjoncture économique ainsi qu’une décélération de la hausse des prix en 2024.
Inflation
Nous observons une détente des conditions financières avec une inflation qui semble sur une bonne trajectoire, ce qui ouvre la voie à une baisse des taux d'intérêt en 2024. Par exemple, la Banque centrale européenne prévoit que l'inflation dans la zone euro se situerait autour de 2,7 % en 2024 et 2,1 % en 2025, ce qui est en ligne avec son objectif de stabilité des prix. Cette situation offre des opportunités pour les emprunteurs et favorise l'investissement et la croissance économique. Les marchés de taux se sont fortement détendus (‑ 100 points de base sur le taux 10 ans américain depuis le pic d’octobre). La poursuite de la désinflation suppose une stabilisation des tensions géopolitiques ces prochains mois.
Banques centrales
Le cycle de resserrement monétaire aux États‑Unis et en Europe semble désormais achevé. Elles devraient toutefois continuer la réduction de la taille de leurs bilans. Pour le moment, la Banque centrale européenne maintient le niveau des taux directeurs inchangé. Toutefois, la BCE n’emprunte pas le même chemin que la FED, n’ouvrant pas encore la porte aux baisses de taux en restant prudente vis‑à‑vis de l’inflation.
Les conséquences sur les marchés
Actions
Nous sommes acheteurs des creux de marché sur les actions européennes et américaines. Nous construisons des portefeuilles équilibrés pour 2024. Les grandes tendances structurelles (la transformation numérique, l’intelligence artificielle, la transition énergétique, le progrès médical et la défense) sont toujours à l’œuvre. Le secteur de l’aéronautique reste soutenu par des vents favorables. Sur repli, certains secteurs cycliques ou sensibles à la baisse des taux nous semblent aussi attractifs en anticipation de politiques monétaires plus accommodantes. Le segment des Small & Midcaps Europe, dont la valorisation par rapport aux grandes capitalisations est sur un point bas, pourrait rebondir.
Nous restons neutres dans notre allocation sur les pays émergents et sélectifs. En effet, le cycle baissier taux à venir devrait profiter à cette zone ayant un fort ancrage au billet vert. Néanmoins, des incertitudes persistent à l’image des relations sino‑américaines qui restent tendues et de la croissance de l’empire du Milieu qui s’effrite. La cote indienne présente des niveaux de croissance importants, mais nous sommes vigilants sur les valorisations des entreprises qui restent sur des niveaux élevés. L’Amérique latine (Brésil et Mexique) nous semble plus attractive.
Obligations
Les marchés anticipent des baisses importantes de taux (plus de 120 bp) par les Banques centrales dès le premier semestre 2024, ce qui nous paraît quelque peu surestimé. Par ailleurs, nous pensons que les courbes de taux pourraient continuer à se pentifier. Nous privilégions ainsi plutôt les segments de maturités courtes et intermédiaires. Sur le crédit, nous avons une préférence pour les signatures de bonne qualité au sein de l’univers investment grade de la zone euro, notamment les émetteurs financiers.
Achevé de rédiger le 8 janvier 2024