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Les chocs négatifs se multiplient et poussent les économistes à revoir régulièrement leurs prévisions de croissance. Ainsi, les prévisions de croissance 2022, qui en décembre 2021 ressortaient à +3,3% pour les économies avancées et à +4,9% pour les émergents, sont respectivement à +2,7% et 2,9%. Celles pour l’inflation sont passées de 3,1% à 6,2% pour le DM et de 3,9% à 7,7% pour les EM.

 

1 - Cette tendance baissière devrait se poursuivre et s’accélérer pour trois raisons :

La pandémie, la situation sanitaire et l’affaiblissement de la croissance chinoise

La situation sanitaire. Après quelques semaines de répit, le Covid-19, le confinement et les restrictions sont, à nouveau, revenus en mai pour accélérer en juin. Conséquences sur ce trimestre : des chiffres d’activité en baisse.

La demande est en panne. La demande domestique est pénalisée par les restrictions, la remontée du chômage aujourd’hui à 5,9% (au-dessus de l’objectif de 5,5%). Les ventes au détail, la production industrielle, les investissements (FBCF) et les exportations se dégradent.

L’invasion de l’Ukraine par la Russie cause d’énormes difficultés humaines et économiques

L’invasion, les pillages, les pénuries, les dysfonctionnements des chaines d’approvisionnement et les sanctions créent des pressions haussières sur l’inflation et brident l’activité économique mondiale.

Forte Inflation = Banques Centrales Agressives

Depuis un an ou presque, l’inflation dépasse les attentes. Aujourd’hui, c’est l’inflation « core » qui continue d’accélérer ; cela veut dire que la hausse des prix se propage à tous les secteurs de l’économie.

Plus l’inflation s’étend, plus il y aura des effets de second tour, notamment sur les salaires, et plus elle sera difficile à endiguer.

Les Banques Centrales, à l’exception de la Chine qui continue de mener une politique moné-taire accommodante, ponctionnent fortement la liquidité mondiale.

La chute des marchés obligataires et des marchés actions ainsi que la hausse des taux d’intérêt ont aussi contribué à la contraction des conditions financières.

 

2 - Durcissement des conditions financières et ralentissement de l’activité économique constituent une potion amère pour les marchés

Actions :

Les prévisions de bénéfices n’ont pas été, à ce jour, révisées en baisse.

Que ce soit aux USA ou en Europe les bénéfices par actions (EPS12m Fw) résistent. Aux USA, l’EPS12m Fw du SP 500 progresse depuis le début d’année, passant de 221,80 fin décembre à 226,6 aujourd’hui, tout comme celui de l’indice de la Zone Euro, ES50, passant de 281,7 à 304,9.

TOUTEFOIS, les entreprises se plaignent de plus en plus de la hausse des pénuries, des délais de livraison, mais aussi de la hausse des prix. D’ailleurs, lors des publications trimestrielles, le mot « inflation », signe d’inquiétude, était sur toutes les lèvres. Il faut donc s’attendre à voir pour les prochaines publications des révisions en baisse des prévisions de bénéfices.

Obligations :

Les taux d’intérêt négatifs disparaissent et devraient être derrière nous en septembre après la 2ème hausse du taux directeur de la BCE. Il sera alors de +0,25% contre -0,5% encore aujourd’hui.

 

3 - Des marchés financiers sous-pression

La guerre en Ukraine et ses conséquences, les difficultés de la Chine et la remontée des taux directeurs impactent les valorisations des actifs risqués. Dans ces conditions, nous maintenons une sous-pondération des actions et restons neutres sur les produits de taux.

Actions :

La longue liste des inquiétudes empêche de faire des prévisions solides et de mettre en place des stratégies pérennes. Pour retrouver la sérénité, il faudra attendre la baisse de l’inflation, la reprise de l’économie chinoise et le maintien des marges de bénéfices.

Dans ces conditions, pour éviter des mauvaises surprises, nous sous-pondérons les actions dans leur ensemble.

Obligations :

La hausse des taux souverains a été forte et rapide. Les obligations gouvernementales, à l’exception de celles de la ZE et des émergents, retrouvent un peu d’attractivité. Nous conser-vons notre position neutre dans cette catégorie pour les obligations chinoises et américaines.

Après avoir été malmenées par les risques de récession, les obligations IG et HY devraient mieux se comporter. Dans ces conditions, nous relevons à neutre les papiers IG et maintenons notre neutralité sur le HY.

Pour la catégorie des obligations indexées sur l’inflation, nous maintenons la surpondération des obligations de la ZE et ramenons les américaines au même niveau.

Achevé de rédiger le 27 juin 2022

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