Allocation des fonds diversifiés
Lors de notre dernier comité d’allocation mensuel, nous avons légèrement modifié notre scénario économique, en fonction des dernières données disponibles, et modifié nos choix d’investissements en conséquence.
Au cours du premier trimestre, nous étions préoccupés par une dynamique de croissance et une inflation trop forte, aux États‑Unis. Cependant, les dernières statistiques montrent une décélération de l'inflation, même si elle reste élevée, à 3,4 % en avril. Les indicateurs avancés d'activité se réduisent et le marché de l'emploi se rééquilibre, suggérant une poursuite de la tendance baissière. En conséquence, les marchés anticipent désormais 2 baisses de taux cette année, contre 7 en début d'année.
En Europe, les indicateurs d'activité se redressent, avec un PIB du 1er trimestre en croissance de + 0,3 % en glissement trimestriel, au‑delà des attentes des économistes. La désinflation se poursuit, permettant d'anticiper un cycle de baisse des taux directeurs par la BCE dès juin. Ce serait exceptionnel que la BCE commence son cycle de baisse avant la Fed, une situation rare historiquement.
En mars, dans le mouvement haussier taux, nous avons renforcé la sensibilité dans les portefeuilles. Nous maintenons une vue positive sur les obligations d’États, en particulier en Zone Euro qui devraient bénéficier des futures baisses des taux. Toutefois, nous conservons des obligations indexées sur l’inflation pour se protéger d’un scénario d’inflation persistante. Nous poursuivons nos achats en crédit, et pas uniquement sur les titres les mieux notés. Nous conservons une préférence pour la dette subordonnée bancaire.
Le contexte économique actuel est favorable aux investissements en actions, malgré des valorisations élevées et un potentiel limité. Les résultats des entreprises restent solides, et les carnets de commandes bien remplis. Nous restons constructifs sur les petites et moyennes capitalisations européennes, profitant du différentiel de valorisation vis‑à‑vis des grandes capitalisations. Ce segment d’investissement devrait bénéficier des assouplissements monétaires à venir. Nous préférons toujours les actions américaines, soutenues par les thématiques de long terme (IA, santé, etc.) qui bénéficient de fortes dépenses en investissement, aidées par une fiscalité avantageuse. Sur les actions émergentes, nous revenons à la neutralité. Les mesures de soutien gouvernementales et l'amélioration conjoncturelle en Chine pourraient redonner confiance aux investisseurs, malgré les risques persistants.
Nous restons positifs sur l'or, qui nous semble être une protection contre les risques géopolitiques, et bénéficie d’achats soutenus des banques centrales. Nous passons également positifs sur le Yen, anticipant un redressement de la devise japonaise dans l’attente d’un changement de la politique monétaire.
Achevé de rédiger le 22 mai 2024