À ce jour, la majorité des sociétés du S&P 500 ont publié leurs résultats du troisième trimestre, avec 75% d'entre elles surpassant les attentes en termes de résultats. Pour l'EuroStoxx composé d’un peu plus de 300 grandes entreprises de la zone euro, seulement 55% des entreprises ont dépassé les prévisions.
A ces résultats mitigés en zone euro s’ajoutent des incertitudes quant aux tensions géopolitiques au Proche et Moyen-Orient. Les investisseurs redoutent également les conséquences d’une potentielle décision américaine d’instaurer un tarif douanier supplémentaire sur les importations suite à l’élection de Donald Trump.
En détaillant par secteur, les services financiers ont présenté des résultats supérieurs aux attentes. JPMorgan, Bank of America, et Goldman Sachs ont joué un rôle clé dans la performance aux Etats-Unis, tandis qu’en Europe la progression du secteur a été portée par Unicrédit mais aussi la reprise graduelle de la Société Générale.
Les technologies elles aussi continuent de performer. Alphabet a vu son bénéfice bondir de +34 %, porté par la croissance de ses activités Cloud. Apple a enregistré une hausse de +20 % de ses ventes en Chine, stimulée par le lancement de l’iPhone 16. Microsoft et Adobe ont également consolidé leur position sur ce marché. Enfin, le fournisseur allemand de logiciels pour entreprises SAP tire son épingle du jeu alors que dans les semiconducteurs, ASML déçoit avec des prévisions de revenus en deçà des attentes pour l’année prochaine.
Dans le domaine de la communication, Meta et T-Mobile affichent des prévisions optimistes, et Netflix surprend positivement les investisseurs en dépassant les attentes concernant l’acquisition de nouveaux abonnés.
Les résultats du secteur de la consommation discrétionnaire ont été mitigés. Aux États-Unis, le secteur a bien performé, porté par des entreprises comme Amazon et Deckers, affichant des marges supérieures aux attentes. En revanche, en Europe, les résultats sont décevants. Ce déclin s’explique principalement par l’industrie automobile, où Porsche, Volkswagen, et BMW ont enregistré une baisse de la demande ainsi que par les maisons de luxe, pénalisées par la faiblesse du consommateur chinois.
Le secteur de la santé présente des résultats encourageants mais la nomination de Robert Kennedy Jr., un opposant aux vaccins, au poste de ministre de la Santé, a provoqué une chute des actions des grands groupes pharmaceutiques spécialisés dans les vaccins. Par ailleurs, la crainte d’une baisse des prix des médicaments renforce les inquiétudes sur le secteur.
Achevé de rédiger le 22 Novembre 2024