Cet été a d’abord été marqué par une poursuite de la résilience de l’activité économique et de l’emploi. En effet, les publications fin juillet des chiffres du PIB du second trimestre ont été meilleurs que prévus, tant en Europe qu’aux États‑Unis. Les chiffres de l’emploi publiés début août ont également montré une poursuite de la vigueur du marché du travail, notamment par une poursuite de la baisse du taux de chômage aux États‑Unis. L’inflation a continué de refluer de part et d’autres de l’atlantique mais la composante services reste vigoureuse. Les banquiers centraux ont ainsi relevé les taux d’un quart de point, à la fois en Europe et aux États‑Unis fin juillet, ce qui était largement anticipé par les marchés. Cela a également amené une poursuite de la tension des taux longs, le taux 10 ans allemand touchant 2.70 % tandis que le taux 10 ans US dépassait 4.30 %.
La seconde partie de l’été a relevé des inquiétudes croissantes sur la Chine (fléchissement de sa croissance, inquiétudes sur le secteur immobilier, croissance du chômage des jeunes chinois), inquiétudes concomitante avec des publications d’indicateurs économiques avancés moins bons que prévus en Europe et aux États‑Unis. Les dernières enquêtes de fin août / début septembre laissent également présager une baisse des tensions sur le marché du travail. Cela a naturellement conduit à une baisse des taux longs d’une vingtaine de points de base, taux aux États‑Unis qu’en Europe.
Depuis le début du mois de septembre le crédit s’est montré très résilient malgré des flux primaires abondants et des actions mal orientées Les carnets d’ordres sont abondamment souscrits, on observe que la demande est toujours présente ainsi qu’une collecte toujours abondante sur les fonds crédit. Les fondamentaux sont relativement bons en dépit de la détérioration des coûts de refinancement.
En anticipation d’une « pause » des banques centrales et d’un ralentissement de l’économie, nous pensons que les spreads de crédit vont poursuivre leur stabilisation : il est désormais intéressant de revenir sur des supports obligataires de maturité intermédiaire (3 à 5 ans), qui permettent de profiter des conditions de taux estimées avantageuses du moment, tout en cherchant à les capturer sur une durée plus longue que des investissements courts.
Il nous semble intéressant de privilégier des supports de rang Investment Grade, en raison d’une anticipation de hausse des taux de défaillances dans le secteur privé qui commence à se matérialiser du fait du resserrement des conditions de crédit. Il peut toutefois être intéressant en diversification d’investir sur des supports hauts rendement / High Yield, en privilégiant les niveaux de notation les plus élevés sur ce segment.
Fort de notre savoir-faire et du succès qu’a rencontré notre dernier millésime le fonds CM‑AM Obli IG 2025, qui a enregistré près de 1.1 milliard d’euros* d’encours depuis son lancement et afin de permettre aux investisseurs de bénéficier du contexte actuel de taux d’intérêt élevé et de marchés volatils, nous avons complété notre gamme de fonds à échéance avec CM‑AM Obli IG 2028 (170 millions d’eurosd’encours*), notre dernier né sur une durée inférieure à 5 ans. Tout comme CM‑AM Obli IG 2025, le fonds adopte une stratégie "buy & watch" ou de portage des titres consistant à conserver les obligations jusqu’à leur échéance, sauf anticipation d’événements de crédit en cours de vie remettant en question la solvabilité de l’émetteur. L’échéance du fonds est fixée au 29/12/2028. Nous nous autorisons à investir sur des maturités pouvant atteindre mars 2029 afin d’augmenter notre univers d’investissement et de diversifier davantage le portefeuille.
Le fonds CM‑AM Obli IG 2028 permet aux investisseurs de rallonger la duration de leur allocation de 3 années supplémentaires sur le crédit Investment Grade en complément d’un investissement sur CM‑AM Obli IG 2025 dans un contexte où nous nous attendons à voir les taux baissiers une fois la phase de hausse de taux directeurs de la BCE achevée. Dans ce cens, le taux de rendement potentiel du portefeuille brut (hors frais de gestion), compris entre 3,7 % et 4,3 %, constitue un point d’entrée estimé attractif pour une durée de portage intermédiaire.
Achevé de rédiger le 2 octobre 2023