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Le début d’année continue de surprendre positivement grâce à la résilience de l’économie mondiale, la baisse de l’inflation et des marchés actions à des niveaux records. La perspective de baisse des taux pourrait apporter un soutien supplémentaire pour la seconde partie de l’année.

Aux États‑Unis, la Réserve fédérale (FED) maintient sa politique monétaire inchangée, laissant les taux directeurs dans la fourchette cible [5.25 % ‑ 5.5 %]. Pour l’année en cours, une seule baisse de taux de 25 points de base est prévue, sans modification de la trajectoire anticipée sur 2024‑2026, qui envisage une baisse totale de 225 points de base.

Selon le président de la FED, la politique actuelle est suffisamment restrictive, écartant pour l’instant toute hausse des taux. Les futures décisions dépendront des évolutions des données macro‑économiques, en particulier de l’inflation et du marché de l’emploi.

Le marché du travail américain ralentit mais reste résilient, marqué par une légère remontée du taux de chômage à 4 % en mai contre 3.9 % le mois précédent (source : Bureau des statistiques du travail, BST). La croissance américaine reste solide et soutient les bénéfices des entreprises.

En ce qui concerne l’inflation, les données de mai confirment son ralentissement, à l’image de l’indice des prix à la consommation aux États‑Unis (CPI) qui s’établit à 3.3 % contre 3.4 % en avril, et de l’inflation sous‑jacente qui passe de 3.6 % à 3.4 %. Ces chiffres sont confirmés par la publication des indices de prix à la production US (PPI) qui se situent à 2.2 % en glissement annuel, en deçà des 2.5 % attendus (source : BST).

En zone euro, l’inflation est ressortie à 2.6 % en glissement annuel en mai après 2.4 % en avril, avec une réaccélération dans le secteur des services (source : Eurostat). Le coût horaire de la main d’œuvre a augmenté de 5.1 % au premier trimestre 2024, contre 4.1 % au quatrième trimestre 2023 (source : Eurostat). Concernant la politique monétaire, les responsables au sein de la Banque centrale européenne adoptent une approche plus prudente quant aux futures baisses de taux, préférant ne pas se précipiter.

Les élections européennes n’ont pas apporté de surprise par rapport aux sondages, excepté en France où le président Emmanuel Macron a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale. Cette annonce a fortement perturbé les marchés d’actions en Europe et particulièrement en France, reflétant l’incertitude qui plane sur l’avenir économique du pays.

Dans ce contexte, nous avons pu observer un fort écartement des taux à 10 ans entre la France et l’Allemagne, le portant à 80 points de base, pour atteindre des niveaux non vus depuis 2017. L’indice phare français (CAC 40) a chuté de 6.2 % en une semaine, enregistrant sa pire performance depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie. D’un point de vue sectoriel, les banques et l’industrie (construction, matériaux, etc.) ont été les plus affectées, étant les plus exposées en cas de changement politique.

Nous avons observé un mouvement de fuite vers les actifs dits « refuges », qui a profité aux actifs financiers américains tels que les obligations d’États US, pour lesquelles les taux longs ont fortement baissé (‑ 25 points de base). Les actions américaines, le dollar et dans une moindre mesure l’or ont été favorisés.

En portefeuille, nous restons constructifs sur les actifs risqués avec une préférence marquée pour les actions américaines face à la montée des risques politiques en Europe. Toutefois nous restons sous‑pondérés sur les actions émergentes par manque de visibilité, notamment en Chine, sur l’immobilier et la consommation.

Côté obligataire, nous maintenons nos positions sur le crédit et la sensibilité au global (légèrement surpondérés). Tactiquement, nous avons diversifié nos portefeuilles, en ajoutant de la sensibilité américaine et du dollar.

Achevé de rédiger le 20 juin 2024

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