Pour combattre l’inflation, la BCE a annoncé des hausses de taux directeurs à venir et une réduction de ses liquidités. Il s’en est suivi une importante remontée des taux dans le marché. Par exemple, le taux de swap 1 an a progressé de 120bp depuis le début de l’année.
Dans ce contexte, les fonds monétaires et obligataires courts subissent une relative contreperformance depuis quelques mois. Leur valorisation évoluant en sens inverse des mouvements de taux. Malgré tout, les conséquences pour les investisseurs déjà exposés peuvent être maitrisées. En effet, les portefeuilles obligataires courts ont des maturités moyennes très réduites (plus ou moins une année). Par conséquent, si l’horizon de placement de l’investisseur se situe entre 6 et 12 mois, il est assez facile pour lui de récupérer un rendement supérieur aux placements monétaires sur cet horizon, même si entre temps le fonds subit les aléas des mouvements de taux. D’ailleurs, malgré un contexte difficile, l’actif de nos fonds obligataires est resté très stable. Nos clients ayant très bien compris la capacité d’un portefeuille court terme à rebondir après un choc de marché. C’est ce qu’on appelle le time to recovery.
Les taux de rendement actuariels deviennent très attractifs. Ils sont rapidement passés de niveaux négatifs à des niveaux positifs autour de +1%. Ces rendements attendus continuent d’augmenter à mesure que les fonds renouvellent leurs tombées sur des supports de plus en plus rentables et accompagnent ainsi la hausse des taux.
Nous avons principalement 2 produits pour dynamiser les placements de trésorerie. D’abord, CM‑AM Institutional Short Term, son actif est d’environ 800 mios€. Ce fonds va par exemple investir sur des maturités 2-3 ans non éligibles aux fonds monétaires. Il peut être validé comme un équivalent de trésorerie par les CAC des entreprises. Ensuite, CM‑AM Short Term Bonds (400mios€) va chercher de meilleures performances en captant la prime relativement large des billets de trésorerie High Yield. En effet, pour avoir accès au marché monétaire, ces émetteurs doivent généralement payer une prime supérieure au risque intrinsèque embarqué par leur signature.
Nous estimons qu’une fois les mouvements de taux stabilisés, les fonds obligataires courts pourraient creuser l’écart avec les fonds monétaires et délivrer un rendement supérieur de 1,5% relativement à ces derniers. La forte repentification des taux sur la partie courte de la courbe profite aux fonds ayant une maturité moyenne légèrement supérieure aux fonds monétaires.
Achevé de rédiger le 25/06/2022